Marie-Françoise Attard-Maraninchi nous entraine avec Edouard Cornet dans le Marseille de « la belle époque ». La collection de cet amateur éclairé de photographie se compose de 1 930 plaques de verre négatives, conservées aux Archives de Marseille. Elle constitue une œuvre étonnante de modernité et à travers elle, Édouard Cornet, acteur et témoin d’une vie aisée partage ses dimanches avec nous…

Emmanuelle Luciani est historienne de l’art, plasticienne et curatrice.

Depuis le pavillon Southway à Marseille, elle nous raconte ce sentiment d’avoir hérité d’un rapport complexe au patrimoine en aillant grandi à Marseille. Elle y vit les flux et reflux qui façonne cette ville portuaire, et qui vandalisent ou érigent ses bâtiments, places et autres obélisques. C’est comme s’éveiller dans un cimetière vivant. On y découvre le paradoxe de la ville ancienne, qui doit garder sa vitalité tout en conservant son patrimoine…

Réalisateur de documentaire et journaliste indépendant, Gilles Rof est un acteur aux multiples casquettes. A l’occasion du premier concert de JUL au Vélodrome, il revient sur 30 ans d’esprit hip-hop qui à imprégné tous les secteurs et milieux sociaux de la ville.

Retour sur un tsunami culturel et social qui, d’IAM à JUL et SCH, raconte le Marseille d’aujourd’hui…

On dit souvent du peintre et théoricien Paul Signac (1863-1935) qu’il a “découvert” ou “inventé” ce petit port de pêcheurs que seul Maupassant avait décrit avant lui, dans son récit Sur l’eau : “Une de ces charmantes et simples filles de la mer, une de ces bonnes petites villes modestes poussées dans l’eau comme un coquillage”. Charlotte Hellman, à la fois historienne et responsable des Archives Signac mais aussi aïeule du peintre, nous raconte la naissance de cet avant garde picturale apparu à Saint-Tropez...

Pascale Bartoli, tout à la fois architecte, enseignante et chercheuse nous raconte l'avènement du temps des vacances.

Tout débute en 1958, les touristes affluent de plus en plus nombreux sur les côtes varoises… Pour les accueillir des opérations immobilières au sein de sites exceptionnels vont ouvrir la voie à une nouvelle manière d’aborder le logement de vacances...

Lisa Vignoli est journaliste et auteure, mais également la créatrice du tout nouveau Prix Littéraire de La Ponche. Familière de Saint-Tropez depuis l'enfance, son dernier roman “Nue Propriété” (Editions Stock) se situe dans ce village qu'elle a vu évoluer...

Avant de me rendre là où je devais aller, j’ai passé un coup de fil rempli de naïveté parisienne. Comme si, aujourd’hui encore, une seule chose pouvait ne pas être trouvée/commandée/livrée lorsqu’on n’habitait pas une grande ville. “Je peux peut-être vous apporter quelque chose d’ici?” Pour réponse, un sourire sans hésitation :  “Venez avec votre coeur”. Soeur Paola est la prieure, autrement dit la cheffe, la religieuse élue qui dirige la communauté du Monastère de La Verne…

Cette année, le plan d’aménagement et de mise en valeur de la Côte d’Azur varoise, dit plan Prost a cent ans. L’occasion de se questionner sur les réflexions en matière d’urbanisme sur le littoral et leurs impacts sur la protection des paysages. Si on déplore aujourd’hui la bétonisation de notre littoral, ce n’est pas, en effet, la conséquence du laisser-faire de l’État…

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J’avais un livre sur Colette à finir et à rendre avant juin, mais depuis des semaines, je tournais en rond. J’avais besoin d’isolement, de calme, de silence, et je devais de quitter la ville. Mon amie Stella me proposa le petit appartement dans le Sud qu’elle avait hérité de sa mère et qui donnait sur une petite plage, un deux-pièces avec balcon, un balcon sur la mer, précisa-t-elle, tu vois, Et Dieu créa la femme, Bardot, c’est juste là !

Il faut imaginer une ruelle sombre de la périphérie d’une grande ville, une impasse plutôt. Sur la chaussée, au milieu de poubelles et de canettes de bière à moitié vides, est affalé un corps. C’est un homme. Il est mort. À ses côtés, une seringue sale traîne. Une seringue à piston, au capuchon orange, au plastique gradué. J’y suis. À l’intérieur…

Faire exister les fonds sous-marins en les photographiant et les partageant à la multitude, c’est ce que propose Nicolas Floc’h. Photographe, plasticien et plongeur, ses photos en noir et blanc donnent à voir la beauté des écosystèmes souvent bouleversés par le changement climatique…

Pourquoi ai-je choisi de vous raconter cette histoire ? Parce qu’elle n’est en rien différente des querelles qui agitent le bocal culinaire marseillais du XXIe siècle ! Plus de 130 années se sont écoulées depuis le « drame Morard » et les gastronomes continuent à s’écharper sur la supériorité prétendue d’une cuisine sur une autre. Aujourd’hui comme hier, nombre de cuisiniers pèchent par suffisance, s’imaginant que leur nom entrera dans l’Histoire…

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Elle est la première à descendre du long-courrier. Elle porte un jean noir déchiré aux ourlets et de coûteux écrase-merde coqués, tout aussi noirs, dûment cirés et lustrés. Son pull en laine anthracite peluche. Comme elle l’a enfilé à même la peau, il la fait désagréablement suer sur la nuque, sous les aisselles, entre les omoplates et les seins.

L’histoire commence à Sousse avec le grand père, qui déjà exerçait comme charpentier de marine. Michel, le fils, quittera la Tunisie pour installer les ateliers du chantier naval « Borg » dans l’anse du Pharo, au pied du palais en 1958. Denis, enfin, prendra la suite pour perpétuer ce savoir-faire irréprochable qui date, à peu près, de l’Antiquité…

Il tourne autour de moi comme un artiste regarde son œuvre. Chasse les derniers petits cheveux. La coiffure est une affaire de détails. Il est parti à blanc autour des oreilles et il a dégradé jusqu’en haut. Au sommet de ma tête, il a fini aux ciseaux. Il prend un peu de recul et saisit sa lame, pour les poils de la nuque. Il me propose les sourcils au peigne et aux ciseaux. On se connaît bien. J’accepte.

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Saviez-vous que la Bonne Mère avait des yeux ? Je veux dire deux yeux percés à travers lesquels, en se glissant à l'intérieur de la statue creuse, on peut voir la ville en entier ? Moi pas. Les yeux de Notre-Dame de la Garde étaient ouverts au public jusqu'en 1963.