Les générations se suivent et la famille reste. À l'instar de leur grand-père qui veillait sur ses viviers, Florian et Pierre Guasti perpétuent une tradition iodée et savoureuse débutée à l’aube des années 1960, lorsque Dario Moreno chantait et dansait avec BB. « Mon grand-père avec deux copains, tous les trois marseillais, avaient installé des viviers et ne vendaient que des langoustes vivantes », évoque Florian. Les années ont passé, l’affaire a été vendue. « Mais dans les années 1980, mon père l’a rachetée et nous la faisons vivre depuis. » Les rôles ont été distribués : Pierre gère les achats de poissons auprès des mareyeurs, pour les vendre ensuite aux particuliers et restaurateurs du golfe. Florian, lui, s’occupe du restaurant et garde un œil vigilant sur les viviers dans lesquels évoluent homards, tourteaux, cigales de mer et langoustes.

Cette table unique, à fleur de vagues, attire une clientèle d’amateurs qui vantent la finesse et la variété de la sélection. Beaucoup de tables en duo et des familles, qui ont en commun une passion pour les coquillages, poissons et crustacés, voisinent avec « une clientèle de jeunes qui, au retour de la plage, plébiscitent les planchas de la mer ». « Nous sommes l’une des toutes dernières maisons à servir du poisson sauvage », souffle Florian devant quelques chapons pêchés du jour par Pascal et Rémi. Aux crustacés de la première heure, s’ajoutent aussi les coquillages : des palourdes, praires, clams et crevettes qui composent de plantureux plateaux où les huîtres (gillardeau et fines de claires), se taillent la part du lion. Et pour trinquer à l’amitié, une carte des vins en trois couleurs donne à choisir entre les blancs provençaux (domaines Siouvette, la Rouillère), bourguignons (des chevaliers Montrachet) et des chablis (maison Regnard). Les saisons se suivent mais l’esprit famille et tropézien demeure.

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