C’est un petit paradis, qui surplombe un port de pêche unique en son genre. La Marine des Goudes est aujourd’hui aux mains d’un talentueux trio. Paul Langlère, Thibault Hillmeyer et Barthélémy Tassy ont de la suite dans les idées – leurs autres affaires ne font que le prouver – et leur rachat est une voie dorée vers la créativité. Première étape ? Se saisir des atouts existants du restaurant pour en faire un espace chaleureux et plein d’âme. C’est l’architecte Marion Mailaender qui s’est occupée de redesigner l’espace en lui donnant une touche rétro chic, esprit 70, pertinente à souhait. Sur les 140 mètres carrés du lieu, deux entités : le coin bar – qui cultive les apéros-grignotages mais aussi l’esprit village, et le coin restaurant, avec tables nappées, détails distingués et points de vue enchanteurs. « Pendant nos travaux, nous avons été surpris du calme exceptionnel des Goudes. Ici, c’est intimiste et décontracté », précise Thibault.
Et côté papilles ? C’est un délice, des entrées aux desserts. Le guacamole de brocolis, « une alternative aux avocats, qui sont polluants » et les panisses maison sauce à l’encre de seiche sont de subtiles introductions. Mais la grâce vient ensuite des poissons, « des formats costauds, que l’on sert au poids », qui sont grillés à la braise. La nouveauté superstar ? Une bouillabaisse ingénieusement revisitée. « On cuit nos filets de poissons de trois façons différentes, au chalumeau, au four et à la braise, ce qui rajoute du goût et évite l’effet bouillie. » Les amateurs de homard aussi sont servis, avec un menu spécial et bien agrémenté. Autre point fort du restaurant ? Le recours naturel aux pêcheurs et fournisseurs locaux (comme les loups bio venus de la ferme aquacole du Frioul). Pour Paul, Thibault et Barthélémy, l’intention de départ est respectée : sublimer une adresse réputée, au nom de la qualité.
