Quand Benjamin Mathieu parle de son restaurant, les mots fusent avec beaucoup d’engouement. Depuis plus de trois ans, ce chef de 33 ans a repris, avec son associé Johann Lupo, l’emblématique Grotte de Callelongue. Une arrivée tant attendue pour cet « artiste des fourneaux » dont le parcours remarquable s’est dessiné de Paris à Monaco (Sofitel, Bristol, Oustau de Baumanière, Le Louis XV, Nhow...). Originaire de Marseille, « ayant grandi au Cours Ju », Benjamin est revenu dans sa cité pour en exploiter au mieux les capacités. La force de son binôme d’entrepreneurs aguerris ? Conserver ce qui a fait toute la magie des lieux, en apportant une touche de qualité et de vérité supplémentaires dans l’assiette. Ainsi, la déco rococo demeure et le bougainvillier du patio déploie toutes ses nuances de rose. Mais c’est surtout côté papilles que vient le grand changement. Dans cet établissement unique, qui combine le standing d’une brasserie parisienne et le charme magnétique de la méditerranée, les spécialités sont légion. Filet de bœuf Rossini, sole meunière, aïoli de poulpe, entrecôte argentine, soupe de poissons... Tout est travaillé dans le respect du fait-maison et des traditions : « Pour preuve, le succès persistant du combo pizza-supions ! ».
Et les clients sont fidèles, qu’ils reviennent d’une marche aux abords de la grande bleue ou qu’ils raffolent depuis longtemps de ce restaurant institutionnel : familles marseillaises, politiques, footballeurs, célébrités... Des épicuriens divers et variés venus du centre-ville, qui prennent cette route sinueuse sans hésiter pour se régaler. Nul doute qu’aux yeux de Benjamin, La Grotte était LE lieu rêvé pour exprimer tout son savoir-faire dans une ville qui est « une source d’opportunités ». À La Grotte, « faire bonne chère dans un paradis à ciel ouvert », c’est possible toute l’année. Comment y résister ?