Votre agence a une connotation familiale…
Et c’est une joie ! Après être d’abord passée par Montpellier et Marseille pour des formations d’architecte puis à Paris en Design d’Espace, je suis naturellement revenue à mon sud tropézien. En 2015, j’ai ouvert mon agence éponyme et celle-ci se situe effectivement au sein de notre maison familiale, place des Lices. Une pépite de charme qui existe depuis le 18e siècle ! Mon père y avait établi son propre bureau d’archi alors je me suis installée avec lui.

Parlez-nous de vos prestations d’architecture d’intérieur et de leur singularité.
Au sein de l’agence, nous proposons des collaborations sur mesure avec des artisans que nous choisissons le plus souvent à l’émotion. Ce qui compte, c’est de travailler au plus près de leur univers, ouvrir une discussion de tous les possibles avec eux pour créer des choses singulières et générer toujours plus de sens. Et puis, nous sommes spécialisés. Nous concevons des intérieurs le plus souvent dans les secteurs de la restauration et de l’hôtellerie, qu’il s’agisse de grands groupes luxueux ou d’hôtels de charme.

Une éthique de travail à évoquer ?
Notre éthique est un véritable enjeu : nous réfléchissons à une cellule vertueuse d’hébergement quant à nos projets d’hôtellerie, notamment au niveau des matériaux choisis, comme le bois chauffé thermiquement ou issu de forêts françaises. Nous portons une grande attention aux propriétés écoresponsables des matériaux, à leur rareté, à leur cohérence. Pour le linge, on préfèrera celui signé Bergan Delorme, en fibres d’ortie ou de chanvre. Un linge qui ne se repasse pas et permet donc des économies de blanchisserie ! C’est très valorisant de « pousser » ces principes-là, surtout dans des secteurs un peu fébriles à l’idée du changement comme ceux de l’hôtellerie. Notre credo ? Faire que la durabilité soit une variable d’ajustement dans tous nos projets.

Quelle atmosphère se dégage de votre agence ?
Nous possédons un showroom d’exposition de 70 mètres carrés qui fait partie intégrante de l’agence. C’est une vitrine bien achalandée de ce que l’on propose. Tout y est à vendre ! On y présente nos collaborations, on y met en lumière des produits validés. C’est aussi un espace en or pour faire du sur-mesure en fonction des besoins de nos clients, de l’envergure de leur maison. Au milieu de tout ça ? Mon père, attablé à son ancestral bureau. J’aime que sa présence « trône » dans ce lieu chargé de créativité. J’ai aussi une super équipe à mes côtés : Chloé sur le sourcing, la mise en scène et l’installation du pôle Hôtellerie. Ludivine en charge des relations clients et de la mise en avant du showroom. Enfin, Lola qui s’occupe de toute la partie exposition. Entre nous, c’est complémentaire, pertinent et stimulant.

Vos projets vont bon train… Peut-on en savoir plus ?

Notre actu du moment, c’est évidemment notre exposition Une maison à Saint-Tropez, un quatrième volet qui s’articule autour de l’intimité de la table. Un art conversationnel, esthétique, épicurien qui fait écho à toutes nos sensibilités. Ce qui nous tient à cœur ? Que cette exposition mette en avant une nouvelle carte d’artistes émergents. Pendant toute la durée de l’exposition, des événements auront lieu chaque jeudi : ils feront place nette à des designers engagés, qui sont en faveur d’une réduction de leur impact professionnel sur la planète.

Qu’en est-il de 15 août ?
Un autre projet réjouissant ! Nous travaillons actuellement sur une marque qui sortira en septembre. 15 août, c’est son nom. Comme je l’ai précédemment évoqué, notre expertise se situe beaucoup dans l’hôtellerie : ainsi, pour enrichir l’accueil et l’expérience clients, nous développons, main dans la main avec des artistes et artisans, tout un ensemble d’objets déco à destination des hôtels. Des objets singuliers et même inédits, fonctionnels, dans l’air du temps. 15 août, c’est l’esprit de vacances par excellence.

Que vous évoque le Saint-Tropez d’aujourd’hui ?

Déjà, beaucoup de changements ! Je suis nostalgique du Saint-Tropez de mon enfance, des moments en « tribu » sur la plage des Salins, qui est ma Madeleine de Proust. Mais je conserve le goût des petits coins isolés qui me régénèrent automatiquement. Et le village n’est pas dépossédé de tout son sel, de toute sa grâce. Pour se créer de jolis souvenirs, il y a toujours de la place.

No items found.

Découvrez notre article sur la ferme des bouis
Retour