« La lumière est essentielle à mes yeux, elle adoucit les visages la nuit tombée, elle contribue à l’harmonie du moment. L’interprétation contemporaine que je fais des luminaires d’autrefois part d’un besoin de partager, c’est un hommage aux femmes qui m’ont élevée, c’est aussi l’occasion de mettre en valeur le geste artisanal. Ce qui m’anime, c’est l’idée de transmission. Toute ma démarche est empreinte des objets que m’a laissé ma grand-mère Lisette, de ce que m’a transmis ma mère, de ce que moi-même je vais transmettre à mes filles. Enamoura, c’est une enfance à la campagne du côté de l’Isle-sur-la-Sorgue, des racines paysannes avec des grands-parents qui cultivaient le raisin chasselas, des matières brutes, rustiques, que j’ai fantasmées pour raconter la Provence de mon enfance. Toutes ces choses que je crée à partir de mes souvenirs, ça n’a de sens que si d’autres en profitent. »
