Depuis les hauteurs de la propriété, on aperçoit la Chartreuse de la Verne et les rives du Golf. C’est au Domaine Sainte-Marie qu’en 1884 abdiqua une épidémie de choléra. Subsiste de ce miracle une statue édifiée par les habitants du hameau, en signe de gratitude. Depuis 2007, la famille Duburcq a repris cet écrin de verdure et son vignoble de 40 hectares.

De certifications environnementales en labels (bio et agriculture biodynamique), Christopher ne cède aucun lopin de terre à la chimie. Sourd aux sirènes du marketing, il trace sa voie à coup de cuvées poétiques et de jus bios qu’il vinifie sous une boule à facettes, sur des sons pop et électro. Aux côtés des trilogies : Tradition, 1884 et Petit Duc, son vin rouge naturel, à base de syrah et de cinsault élevés en amphores, signe un 3e millésime. Le rosé Ginette donne la réplique sur le registre biodynamique. « Ginette, c’était l’ancienne propriétaire de l’hôtel des Mimosas, de l’autre côté de la colline. Ginette, elle était coquette. Alors on lui a fait son étiquette », raconte Christopher, amusé.

Quant au rosé Paparazzi, c’est un « accident » un chouïa VIP. À partir d’une parcelle de tibouren, pillée par les sangliers, les vignerons font une entorse à la sobriété avec ce flacon art déco empli d’un rosé délicat. Le vin 730, lui, c’est du soleil rouge : « complexe, profond, solide », comme le décrit Christopher. « Je parle toujours de mes vins au travers de leur tempérament », souligne-t-il. On prendra le temps d’une escapade dans les vignes, au sein de la bergerie retapée avec un goût exquis, pour apprivoiser les vins, flâner dans les jardins et dans la salle d’expos, à la programmation pointue.

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