Charles-Henri Servien a hérité de son père, Pierre-Gilles, le goût du travail agricole. Le jeune homme, formé à la viticulture et à la vinification en terres bourguignonnes, a créé le Domaine Les Clos Servien en 2011, en rassemblant une quinzaine d’hectares de vignes en fermage. Un rêve de gamin qu’il partage avec un papa arboriculteur, impliqué tous azimuts dans son quotidien. La moitié du vignoble, qui s’étire jusqu’aux contreforts sud des Maures, est cultivée en restanques.
Sur les sols sablo-schisteux de la propriété, le grenache est roi et les vendanges se font religieusement à la main. Aux côtés de Sensation, le rosé et le blanc de copains, la trilogie Les Clos exprime le fruit frais, dans tous ses états. Mais c’est sur les cuvées Chloé, fleurons du vignoble, que Charles-Henri déploie tout son talent. Écoulée à 3000 flacons seulement, la tête de gamme qui porte le doux prénom de sa fille, est une sélection de parcelles de vieux grenache et de cinsault plantés en coteaux qui, version rosé, livre un bouquet d’agrumes extravagant. À force de travail et de convictions, Charles-Henri est parvenu à doter cette petite cave, jadis inconnue au bataillon, d’une bonne réputation. Au Hameau de la Tour, un vieil acacia porte son ombrage sur la façade d’un caveau à l’ancienne où les vignerons se plaisent à faire déguster leurs cuvées.
n plein cœur de la saison estivale, on pourra même garnir son panier de pêches, d’abricots et de nectarines récoltés par Pierre-Gilles. Une halte humaine, aux saveurs de ces produits cultivés avec la passion familiale.