Romaine Larrieu, l’un des trois compères – avec Fabienne et Baptiste – aux manettes du Canon du Vieux Port, connaît les 600 références de sa cave sur le bout des doigts. Ce sommelier de formation, issu d’une grande famille de la restauration marseillaise, n’a pas lésiné sur les quilles de la Vallée du Rhône, du Languedoc et du Val de Loire, sans oublier la Corse ni la Provence, pour approvisionner les rayonnages de sa cave et de son bistrot à vins. Des pépites à 80% bio, avec des têtes d’affiches indéboulonnables comme le Domaine du Vieux Télégraphe à Châteauneuf-du-Pape ou le Château de Pibarnon à Bandol, mais aussi des millésimes rares à commander pour célébrer les grandes occasions. Au comptoir du bistrot, à l’ambiance festive et décomplexée, on s’attable autour d’une cuvée servie au verre – quelques six références dans chaque couleur – ou à la bouteille, avec son assiette composée à l’une des enseignes des Grandes Halles. Huit références de vins de « prestige », glanées dans les vignobles bourguignons ou bordelais, entre autres, sont également proposées à la dégustation. Une fois par mois, le jeudi, la Masterclass fait le plein et rassemble vignerons et oenophiles autour de découvertes engagées, que l’on soit membre du bar à vins ou non, mais toujours sur réservation. Ceux qui ont déjà fait leur repérage d’étiquettes ou qui font leur marché aux Grandes Halles juste en face du food court, mettront le cap sur le comptoir caviste du Canon du Vieux Port. Cette caverne d’Ali Baba, semée de caisses en bois bien garnies au sol, propose également des dégustations éclairées. À découvrir : la cuvée du Canon du Vieux-Port, élaborée dans les trois couleurs avec le producteur languedocien Jeff Carrel ; un rosé fruité et exubérant, un blanc sur la fraîcheur et la tension et un rouge on ne peut plus friand.